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  • Photo du rédacteurJuliette Demanet

Fille de Choix #22

COLINE ROUCHE AKA HOLY COCO: PRENDRE LA PLACE ET FAIRE DU BRUIT


Après avoir bossé à temps plein dans le socio-culturel, Coline a décidé de quitter sa routine “métro-boulot-dodo” pour expérimenter de nouvelles contrées et de nouvelles façons d’aborder le travail et la création. En plus de beaucoup d’autres choses, elle explore le djing. Coline décrit bien mieux que moi son rapport à musique et aux platines, qui restent majoritairement entre les mains des hommes. Go Coco!



C’est emplie de bonnes vibes, de curiosité et de bienveillance que je me suis lancée il y a peu dans le milieu du djing et de la musique électronique.
Biberonnée aux musiques électroniques depuis l’adolescence (on se souviendra, entre autres, des légendaireeees (accent liégeois) Forma-T à la Grand Poste et au Fuse), la pratique du djing s’est offerte à moi il y a quelques mois, à vrai dire un peu par hasard, au détour de quelques afters et soirées entre copain.ines au cours de cet été déconfiné, dit du Summer of Love. Sur fond de liberté retrouvée, j’ai ressenti l’envie de prendre le contrôle des platines et de m’essayer à cet art dominé majoritairement par un panel masculin. Et pourquoi pas plus de nanas qui mixent au fait ? Des nanas compétentes, qui bossent dur, qui envoient tout aussi bien du lourd et qui ne sont pas là pour remplir les quotas !
Au gré des rencontres, je me suis aperçue que beaucoup de nanas s’entrainent chez elles, ont acquis des bases solides tant d’un point de vue technique qu’au niveau de la recherche de pépites musicales, mais celles-ci n’osent pas ou n’ont pas la possibilité d’exposer leurs talents au grand jour (la nuit ça marche aussi); difficile, voire hasardeux de faire sa place et de prendre confiance dans un milieu de mecs.
Novice, ayant parfois le sentiment de manquer de légitimité, j’ai rapidement été soutenue, et le suis toujours, dans ma démarche par mes ami.e.s ainsi que de chouettes rencontres artistiques qui m’ont donné la confiance nécessaire pour me lancer et persévérer. Et pourquoi pas toi Coco ? Et pourquoi pas nous ? Patiemment, mon entourage aguerri (Ani(ssa), Marie (Yoni), Papabéluga, Dial Local, Eugène Kahlo, MIMI, les berlinois du collectif Rummelstilzchen, et bien d’autres) m’a enseigné l’art du djing, m’a accompagné, écouté, aiguillé, et/ou m’a permis de me produire en public à diverses reprises.
Au fil des expériences liégeo-bruxello-berlinoises, je me suis vite rendue compte de l’importance, si pas de l’urgence, à militer pour un monde de la nuit plus safe.
Go encourager une pratique du djing davantage inclusive qui laisse la place aux femmes (+LGBTQI +++), à leur créativité, leurs compétences. Go prendre confiance en soi en se tirant les un.e.s vers le haut dans nos activités artistiques nocturnes (et diurnes !). Go organiser davantage de workshops pour apprendre à mixer et échanger nos pratiques, go mettre sur pied des collectifs artistiques privilégiant l’entraide, l’écoute et la bienveillance dans un environnement sain et respectueux de toustes!
J’espère que la découverte de cette playlist hétéroclite spéciale women badass vous « enjaillera » autant que moi.
Petit conseil : elle est conçue pour une écoute progressive, prévoyez de bonnes basses et de bonnes baskets sur la fin 😉
Et merci Juliette !


Tous les mois, une nouvelle curatrice sélectionne une playlist 100% féminine. Pour se battre contre l’invisibilisation des femmes dans la musique. Merde!

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